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Dossiers en cours

Le conseil de la MRC d’Antoine-Labelle se penche sur l’état de la Gare de Mont-Laurier

À la suite de la fermeture de la Gare de Mont-Laurier annoncée le 20 août dernier, le conseil de la MRC d’Antoine-Labelle (MRCAL), lors de sa séance du 23 août 2022, s’est penché sur les recommandations de la firme d’ingénieurs WSP, afin de définir les actions à prioriser. Considérant l’ampleur des travaux et des coûts afférents, aucune mesure temporaire ne sera réalisée.

Le rapport de WSP, soumis le 18 août dernier, a révélé des défaillances importantes dans la fondation de la Gare de Mont-Laurier obligeant ainsi les partenaires, soit la MRC d’Antoine-Labelle, la Corporation du parc linéaire le P’tit Train du Nord et la Maison Lyse-Beauchamp, à agir rapidement. À la lumière de ce rapport, les assureurs interdisaient l’accès au bâtiment, afin d’assurer la sécurité des usagers. Ainsi, la fermeture fut immédiate puisque la sécurité de l’ensemble de la population est une priorité.

Les principaux constats de la firme WSP concernent d’abord d’importantes fissures sur plusieurs murs, notamment le mur de fondation situé du côté nord. En effet, une fissure horizontale sur toute la longueur du mur indique que la poussée dépasse la capacité en flexion. Sa rupture pourrait provoquer l’effondrement du bâtiment ou d’une portion de ce dernier. Aussi, une fissure verticale à proximité de l’appui sur toute la hauteur d’une poutre linteau au sous-sol a été relevée. Cette défaillance indique un dépassement de capacité de la poutre. Sa rupture représente un risque pour la sécurité des occupants qui circulent dans le sous-sol. Également, le mur du côté ouest présente une inclinaison de 8 degrés, ce qui représente un déplacement de 8 cm par rapport à l’axe vertical. Le mur dans son état actuel pose un risque important à la stabilité globale du bâtiment.

Finalement, les fondations du bâtiment présentent de nombreuses défaillances structurales notables. Des déplacements importants du plancher et du mur de fondation ont été observés, tout comme de nombreuses fissures horizontales, verticales et lézardes majeures sur toutes les faces. Une fissure est réapparue là où des traces de réparation ont été relevées. On souligne également la présence d’eau et d’efflorescence qui participe à la dégradation.

Recommandations et constats

Parmi les scénarios proposés, il y a l’option de mesures temporaires, soit l’installation de poutres de soutènement dont les coûts sont estimés à 40 000 $. Cette option est non priorisée par le conseil de la MRCAL, puisqu’il s’agit d’interventions temporaires. La seconde option consiste en la démolition du bâtiment existant dans les six prochains mois, en raison de la nature d’urgence. Suivant les analyses de C2V Architecture, firme ayant réalisé le carnet de santé de la Gare, la rénovation et la restauration du bâtiment sont un scénario difficile à envisager compte tenu des différentes problématiques observées lors de leur analyse. En plus de la fondation, les circuits électriques, la plomberie, la structure des planchers, la toiture, la fenestration et l’isolation devraient faire l’objet de travaux prioritaires.

Les scénarios financiers présentés par les différentes études réalisées sur le bâtiment démontrent que les travaux de rénovation et de réhabilitation de la gare sont estimés entre 6 et 7 millions $, alors que la construction d’un nouveau bâtiment pourrait représenter des dépenses s’élevant à environ 1,5 million $.

Puisque la deuxième alternative consiste en la démolition du bâtiment, le conseil de la MRCAL a décidé de former un comité composé du préfet et d’un. e maire.esse de chacun des secteurs du territoire, soit M. Daniel Bourdon, préfet et maire de Mont-Laurier, M. Pierre Flamand, maire de Lac-des-Écorces, M. David Cyr, maire de Notre-Dame-du-Laus, Mme Francine Létourneau, mairesse de Nominingue, et Mme Diane Sirard, mairesse de Ferme-Neuve. Ce comité aura comme mandat d’étudier le dossier, afin que le conseil de la MRCAL puisse prendre une décision éclairée quant aux prochaines actions à prioriser.  

Autres dossiers

Le préfet de la MRCAL, M. Daniel Bourdon, souligne également que le ministère des Transports du Québec (MTQ) devra être proactif dans certains dossiers, dont celui du rétablissement du lien au km 198 sur le parc linéaire le P’tit Train du Nord où des suites sont attendues depuis plusieurs semaines, en plus des discussions entourant les traverses de la route 117 de la Ville Mont-Laurier (boulevard Albiny-Paquette) et de la Ville Rivière-Rouge (secteur Lacoste). « Ces dossiers sont essentiels au bon développement du parc linéaire le P’tit Train du Nord, une infrastructure de renommé, et plus que nécessaires afin d’augmenter considérablement la sécurité des usagers », déclare M. Bourdon.  « Dénotons également que, bien que la MRCAL et la Maison Lyse-Beauchamp s’occupent de la Gare, cette infrastructure et celle du pont au km 198 appartiennent au MTQ », ajoute le préfet.

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